Voici un court métrage, écolo-rigolo (et un peu râleur), tourné l'été dernier par Danielle Lemitre. Cette fois, je ne suis pas à l'origine du scénario, mais je joue un petit rôle, ainsi que mon jardin, et ma maison.
lundi 4 juillet 2016
L'air du soir élargit l'espace,
roule ses molles torsades
son feu couve sous la nacre
Ici chaque nuit
des hommes
cheminent vers les dieux.
dimanche 3 juillet 2016
Sept couleurs égarées
dans les couloirs du ciel
Rosées sèches, arcs tendus
bouches profondes
profusion de baisers
frisson au mur sombre
de la maison.
lundi 30 mai 2016
Nul aveuglement de feuilles
mais des voiles primitifs
occultant
la cordialité du ciel
un écho
de folie lointaine
qu'atténueraient sous l'arbre
d'amoureuses rencontres.
mardi 26 avril 2016
D'une encre sombre
rayer le ciel
cherchant des mots
plus hauts que cîmes
traçant
pleins, déliés
empattements
n'importe où
écorchant les nuages qui
déambulent
taches lentes
éteignant sans bruit
les dimanches d'hiver
mardi 22 mars 2016
Nids creusés
dans les griffes noires du vent
L'oeil vide
cherche le grain
grumelant la grisaille.
dimanche 20 mars 2016
Adieux
paroles tues, voilées
comme d'une mantille
gestes arrêtés à l'aplomb
d'une fenêtre
voir une dernière fois
écartant le rideau
celui qui s'en va.
dimanche 28 février 2016
Danielle Lemitre a réalisé ce court métrage d'après ma nouvelle "Gardienne de la nuit"
Voici les vacances. Elle accueille son petit-fils pour quelques jours, dans sa maison isolée au bout du village. Le soir, une fois l'enfant couché, elle se met à son travail de traductrice. C'est dans la paix de la nuit qu'elle travaille le mieux.
Soudain, des coups violents, frappés à sa porte, la font sursauter...
lundi 15 février 2016
Rides, failles
le jour dure le temps qu'il faudra
Attente
cercles du soleil
ombres, absences
saisons sèches
nos mains, nos pieds
tourneront
vertige sans fond
samedi 6 février 2016
Tant de choses à dire
solubles en quelques signes
chimériques
volées de mots
éloignant nos bras
des rives embuées
jamais atteintes.