le rappel des oiseaux
samedi 29 novembre 2014
Halos déchirés
parure indivisible
des solitudes
le noir est une main
magique sur nos têtes.
mercredi 5 novembre 2014
L'enfance
danse
aux pavés sales des rues
entre brume de ciel
et trottoir gris :
liberté.
Ici, règne
- minuscule éternité -
un bonheur blanc,
de cris et de jeux.
Délaissant ciel et terre,
homme et oiseau,
étrangers pourtant
jusqu'au fond tremblé
de leur ombre liquide,
deviennent
un bref instant
frères d'eau.
mardi 7 octobre 2014
Divination
mort gluante des feuilles
Les griffes du froid
font siffler nos paroles
Nos frais mensonges
sont un sourire énigmatique
moiré dans les marbres blancs.
samedi 26 juillet 2014
Oeil vide de la pierre,
suc des siècles,
tentation lisse de l'oubli,
Nos regards se veulent
puits sans fond
mais ne sont que clignements,
paupières de papier ridé.
vendredi 25 juillet 2014
Le long des quais
glissent les adieux
défaits par le silence.
Les départs sont des fantômes qui rôdent
et s'effacent,
frôlant de leurs mains légères
les yeux perdus des amoureux.
mardi 24 juin 2014
Le fer croise avec l'air
divagations, fuite
paumes froides de métal
progressions millimétrées
vers de verticaux horizons.
Montées parallèles
aux horizons verticaux
en marge des étoiles.
samedi 24 mai 2014
Avoir l'étoffe des amoureux,
faire crisser les regards
aux blancheurs matinales
A leurs rires, répondre
qu'on n'y est pour rien.
La nuit voit rouge
et nous ne saurons
rien de plus
de nos traces perdues
Ultimes plis,
heures creusées
noirceur de lumière.
vendredi 21 mars 2014
Spirales du sommeil
songes dénoués
ondes brisées
par le galet pointu
du réveil.
Matin dans la ville
Buées du jour
écrémées de soleil
La ville met lentement les voiles
dans les enflures du vent.
libérant le flot
des passants
lundi 10 février 2014
Ciels 3
S'élever
tout, plutôt qu'une chute
de nos corps
marquant la terre
d'une empreinte.
Ciels 2
Silences de terre et d'eau
et très loin, encore pour longtemps,
nos corps liés-brisés sans explication
ni de ce monde ni d'aucun autre
parmi les astres planants
Obsessions, ailes d'oiseaux noirs
et leurs cris qui ne semblent pas aux nôtres.
Ciels 1
Par les trappes du ciel
nous serions happés,
le bleu lissé étreignant la terre sans faillir
sauf parfois une passade de gris,
de plomb, de mousse blême et
au lever de nos têtes vers
les âmes, là où
se reflètent nos pâleurs sans réponses
jeudi 2 janvier 2014
Souvent nous
passons
absents aux prières du peu,
du rien
émerveillements,
rayons ténus, tendus
comme des arcs-en-ciel.
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