Comme chacun sait, les dimanches après-midi, la ville est déserte. Tout devient immobile, et de blêmes fantômes glissent dans les labyrinthes, s'évanouissent derrière les vitres, fondent dans les escaliers pour s'éteindre au fond des caves .
C'est un petit jardin serré entre les maisons. En levant la tête, on voit le ciel du soir s'étirer vers un infini cotonneux, qui dérive lentement au-dessus de la ville. Les chauve-souris s'en moquent éperdument, elles zigzaguent et je n'arrive pas à les suivre des yeux.